Afin de garantir la sécurité de ses soldats, l’armée américaine avait dotée son soldat d’une boîte contenant un pansement individuel ainsi qu’un sachet de sulfanilamide (seulement à partir de 1941). Ce sachet était en faîte de petits cristaux anti-bactériens qui ont sauvé beaucoup de jambes et de bras, voir même de vies, contrairement aux autres armées (Allemands, Japonais…) qui n’en étaient pas dotés.
Cette boîte fut inventée dans les années vingts, et elle ne contenait alors jusque 1941 que le pansement. Elle fut officiellement appelée « First Aid, Packet, US Government Carlisle Model« . Mais d’où vient le nom de « Carlisle model »? Tout simplement du fait que ce pansement a été créé par le Medical Department Equipment Laboratory of Carlisle Barracks, Pennsylvanie. Durant la guerre, plusieurs modèles de boîtes se sont succédés, le contenu lui n’a pas du tout changé.
Les pochettes
Accrochée réglementairement au ceinturon (derrière à droite), cette pochette à pansement contient la boîte à pansement. A partir de la boîte Modèle-1942 (plus bas), la pochette pouvait contenir en plus de la boîte, un paquet contenant 8 comprimés de sulfadiazins

Les pansements
Différents types boîtes des pansements se sont succédées durant la guerre, mais le contenu n’a que peu changé.
- 1er modèle : Jusque 1941. Le premier modèle était une boîte en laiton ne contenant pas de sachet de sulfa. Le pansement blanc était emballé dans un sachet paraffiné.
- 2nd modèle : Après 1941, les sachets de sulfa sont incorporés dans la boîte, et l’on remplace le laiton par du fer blanc. Afin de montrer la présence de sulfanilamides dans la boîte, l’inscription « WITH CRYSTALLLINE SULFANILAMIDE » est estampée au fond de la boîte.
- Modèle Rouge : Après l’introduction de sulfanilamides, et dans le but d’économiser les boîtes en laiton non estampées, on va peindre ces boîtes de rouge (au lieu de vert) afin de montrer la présence de sulfanilamide, pour ne pas les confondre avec les anciennes…
- Modèle plastique : Afin d’économiser le fer blanc (très demandé pour la production de boîtes de conserves, bidons d’huiles…) on décide de fabriquer des pochettes en plastique vert moulé avec le système d’ouverture en laiton. Ce modèle est assez rare car la boîte avait tendance à ne pas se déformer comme le métal et donc à casser …
- Modèle carton : Dès 1943. Toujours dans le but d’économiser le fer blanc, un nouveau style de boîte beaucoup moins coûteux est mis en place à partir de 1943. Le pansement est emballé dans un sachet de papier métallisé puis placé dans 2 boîtes de carton paraffiné. Le contenu de la boîte ne change pas.
- Modèle brun : Afin de mieux camoufler le pansement (blanc pur auparavant), on décide de colorer le pansement en brun. Les sachets sont alors, au lieu d’être vert comme les anciens, noirs et portant la mention « Field Brown Dressing ».
- Carton fin plastifié : Ce pansement était emballé dans du carton fin et ensuite emballé dans un plastique fin afin de l’imperméabiliser… Il était ordinairement donné seulement aux infirmiers et en grande quantité, mais par pénurie d’autres pansements individuels, il était donné aux soldats. Il contient un pansement sans sulfanilamides, lui même emballé dans un sachet plastique.
Les boîtes



Le contenu en image

- Haut Gauche: Le pansement (blanc), avec l’inscription « put other side next to wound » (placer l’autre face sur la blessure) bien visible en rouge.
- Haut Droite: Sachet en papier paraffiné du pansement.
- Bas Gauche: Boîte en fer blanc refermant le tout. Au fond de la boite, les inscriptions montrent qu’elle contient bien le sachet de sulfanilamides.
- Bas droite: LE sachet de sulfanilamide si bien connu. Pour l’utiliser, suivre les inscriptions écrites dessus, c’est à dire de soulever le bord rouge et faire tomber les cristaux sur la blessure. Mettre ensuite le bandage et le serrer.