Ce chasseur de char américain fut l’engin chenillé le plus rapide de toute la seconde guerre mondiale !
Le 2 décembre 1941, suite aux demandes du gouvernement américain ayant pour sujet la création d’une Tank Destroyer Force (voir le sujet sur le char M10 Destroyer), un cahier des charges proposant un nouveau char avec canon de 37 mm M6, sur suspensions Christie et équipé du moteur Wright Continental R-975 fut écrit. Dès le 1er avril 1942, l’Ordnance Department suggéra l’utilisation d’un canon de 57mm.
Deux prototypes furent créés (nommés « T49 Gun Motor Carriage » de General Motor Buick Division) : l’un avec un canon de 75 mm et l’autre avec un canon de 76,2 mm. Suite aux retours à propos de la guerre et de l’expérience en Sicile, c’est le modèle avec le plus gros canon qui fut choisit. Dès 1943, après plusieurs phases de test et de changements (dont la suspension Christie abandonnée pour une suspension sur barres de torsion), la production en série commença.
Ce char était plus pratique pour le personnel que le M10 Destroyer :
- Le moteur pouvait se démonter plus rapidement, être déposé à l’arrière du char pour y être rafistolé et remonté en 1h00, grâce à un système de rails et de roues directement inclus (système Torqmatic).
- N’étant pas basé sur un châssis de Sherman M4, il y avait bien plus de place à l’intérieur et les compartiments étaient mieux agencés.
- Il était plus petit et plus rapide que le M10, donc moins facile à toucher !
Concernant l’habitacle, il était divisé en 3 compartiments :
- Conducteur : Le pilote est assis à l’avant gauche et le copilote à droite, chacun ayant une pédale d’accélération, un levier de vitesse et des leviers de direction.
- Combat : Les trappes d’accès s’ouvrent en deux et sont dotées de périscopes. Le canonnier se trouve à gauche du canon et le chargeur à droite. Le chef de char quand à lui est assis à gauche.
- Moteur : Au centre du véhicule, dans le plancher, se trouve une sortie d’urgence.
Son plus gros problème, récurrent sur les chars américains de l’époque, fut son faible blindage, délaissé pour garder une vitesse supérieure aux chars de l’époque. Ainsi, les équipages de ce char étaient plutôt réticents à s’aventurer loin en territoire hostile, bien que ces chars furent très efficaces lors de phases d’encerclement ou de poursuites.
Un second inconvénient fût son armement un peu juste pour percer efficacement le blindage frontal des chars Allemands Tigres et Panther, plus loin qu’à bout portant. Pour pallier à ce manque de puissance, un projet avec un canon de 90mm était en étude, mais fut abandonné à la fin de la guerre. Dernier petit soucis relevé à l’époque, l’équipage était vulnérable aux tirs de snipers, éclats d’obus et combats de rue car la tourelle du char n’avait pas de toit.
Ce char connu sa première vraie épreuve du feu à Anzio en 1944 (c’était en faite son prototype le jour du débarquement, le T70). Dès lors, il combattit sur presque tous les fronts : France, Belgique, Italie, Allemagne…
Fiche technique du M18 Hellcat :
- Type : Char lourd
- Production : 2507 exemplaires entre Juillet 1943 et Octobre 1944
- Motorisation : Continental R-975-C4, 9 cylindres en position radiale à essence de 340 ch (253 kW)
- Vitesse maximale : 88 Km/h sur route
- Autonomie : 169 km
- Equipage : 5 hommes
- Masse : 18 Tonnes (pression au sol de 0.885 kg/cm2)
- Longueur 5,28 m sans canon
- Hauteur : 2.58 m
- Largeur : 2.87 m
- Blindage :
- Min: 5 mm
- Max: 25 mm
- Armement :
- 1 canon de 76,2 mm modèle M1A1 et 45 obus
- 1 mitrailleuse Browning M2 avec 800 balles
Quelques images du M18 Hellcat :









